PriveaBabylone



































 

UN PRIVE A BABYLONE
titre original : Dreaming of Babylon
Richard Brautigan

Couverture 10.18

Babylone, quel chouette endroit.
C'est comme ça que tout a commencé.
Depuis, je n'ai pas arrêté d'y retourner.


(...) je préfère de loin me trouver dans l'antique Babylone plutôt qu'au XXe siècle à essayer de rassembler vingt-cinq cents pour me payer un hamburger.

 

On savait déjà que les vrais durs ne dansaient pas, mais C.Card n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler un vrai dur, pas plus que Sorcier, l'autre privé qu'on peut rencontrer sur ce site ! Avançant les mains dans ses poches trouées, habillé comme l'as de pique, C. Card-le-privé-qui-n'a-qu'une-chaussette semble sortir d'une chanson de Tom Waits ou d'Arno Hintjens. Comme Sorcier, C. Card passe un tiers de son temps dans son repère secret, Babylone, là où il revêt sans effort le costume du séducteur, la panoplie rutilante du super héros de bande dessinée, l'imperturbable allure du privé, ou celle du joueur de base-ball devenu star.

A Babylone, C.Card  a une femme qui l'attend toujours fidèlement, qui  participe à toutes ses aventures, une merveilleuse femme aux cheveux noirs, au corps de liane, dont les seins lui mettent les sens en feu, Nana-Dirat, alors que dans la réalité, C. Card est un homme tout seul : je parlerai de ma vie sentimentale plus tard, quand il ne se passera rien d'autre. Je veux dire absolument rien : que dalle.

Lorsqu'il parvient à échapper de ses rêves à Babylone, C. Card tente d'être privé. Et justement, quand l'histoire commence, le vent semble bien vouloir tourner, il était temps !  il y a des hauts et des bas dans l'existence. Au point où j'en étais, ma vie ne pouvait plus guère que remonter la pente. pour être plus bas que moi, il fallait être mort. Un mystérieux client vient de faire appel à lui pour une affaire, la première depuis des mois, ce qui va lui permettre non pas de manger à sa faim, ni de payer son loyer en retard, ni de rembourser tous les amis qu'il a tapés de quelques dollars, mais d'embaucher enfin une superbe secrétaire, d'acheter une voiture rutilante, et de se faire graver une plaque à son nom, C. Card, détective privé...  enfin bref, toutes sortes de choses qui font de vous un privé sérieux.

Au bout de quelques chapitres, d'un passage au commissariat, d'une visite, puis deux, à la morgue, d'une rencontre avec une blonde sublime amatrice de bière, d'un affrontement avec trois noirs balèzes, d'une visite nocturne au cimetière, C. Card termine le roman au bras de... sa maman : sois prudent, lui dit-elle, il fallait bien, vu que j'étais revenu à mon point de départ, avec la seule différence que ce matin-là, au réveil, je n'avais pas un cadavre dans mon réfrigérateur.

 

A DECOUVRIR SUR CE SITE :
La page spéciale dédiée à Richard Brautigan

C.J.

 

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