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INDIAN BLUES Résumé S'il n'y avait eu toutes ces histoires tournant dans sa tête, le blues courant sous sa peau, ou cet étranger qui débarqua avec sa guitare, peut-être Thomas "fait-le-feu" n'aurait-il pas eu cette folle idée de créer un groupe de rock 100 % indien. Mais d'un autre côté, s'il ne l'avait pas fait, Thomas n'aurait pas rencontré les séduisantes surs "eau-chaude", "échecs-et-dames", ni volé vers New-York pour une audition dans une maison de disques, ni s'être fait quasiment expulsé de sa réserve, ni vécu les autres aventures picaresques que Sherman Alexie évoque dans ce premier roman à la fois poignant et poétique. Des bars de la réserve aux tavernes des petites villes, des pistes de Seattle aux canyons bétonnés de Manhattan, Thomas et les membres du groupe Coyote Spring voguent à travers des cauchemars ancestraux et rock'n roll, et font résonner des accords aussi intemporels que leur tribu. Dans "Indian Blues", Alexie, poète loué par la critique, et auteur de nouvelles, utilise ses propres expériences : il a grandi dans la réserve de Wellpinit. Il se sert de ses souvenirs pour nourrir des récits piqués d'humour, qui traitent finalement de culture indienne et d'assimilation. Quatrième de couverture Sherman Alexie, à trente ans, est considéré comme l'un des meilleurs écrivains de sa génération. Enfant terrible des lettres américaines, il construit une uvre à nulle autre semblable, résolument moderne, dont Indian Blues est la parfaite illustration. La légende dit qu'en 1931, le célèbre musicien noir Robert Johnson vendit son âme au Diable en échange d'une guitare enchantée et d'(un talent extraordinaire pour le blues. Présumé mort depuis plus d'un demi-siècle, il réapparaît aujourd'hui sur une réserve indienne de l'Etat de Washington, à la recherche d'une vieille femme auprès de qui se sont succédé Marvin Gaye, Jimi Hendrix, et Janis Joplin. Celle-ci ne représente-t-elle pas pour lui le dernier espoir d'être libéré du pacte diabolique ? Toujours est-il qu'il finit par oublier sa guitare à bord du pick-up d'un jeune Indien qui l'a pris en stop. L'instrument magique pourrait encore faire des prodiges... C'est ainsi que naissent les "Coyotes Spring", un groupe de rock cent pour cent Indien dont l'ascension, des réserves à Manhattan, sera fulgurante. Faut-il voir dans cette équipée tragi-comique l'oeuvre du Gentleman ou Sherman Alexie lui aurait-il vendu son âme ? Extraît Les chevaux crièrent. Au début, Big Mamma crut qu'ils chantaient un chant familier. Elle avait appris à ses chevaux à chanter des générations auparavant, mais elle ne tarda pas à s'apercevoir qu'il ne s'agissait pas de l'un de ses chants. Il paraissait si douloureux, si torturé, qu'elle n'aurait jamais pu en imaginer de pareil avant la venue des hommes blancs et qu'elle ne le comprit jamais, pas même à l'aube du XXIe siècle. Elle écouta attentivement le chant des chevaux, jusqu'à ce qu'elle l'eut mémorisé et harmonisé. La prochaine fois qu'elle leur rendrait visite, elle désirait poser de nombreuses question... Ils finirent par cesser de crier, et Big Mamma écouta le silence qui suivit, puis elle retourna à son travail, à ses peaux et à ses perles, à CNN. Le silence des chevneaux qui dura quelques minutes, quelques siècles peut être, éveilla sa curiosité. Elle constat que le silence créait sa propre musique, mais elle n'avait jamais vu les chevaux aussi calmes. Un moment plus tard, elle se leva et entreprit de descendre de sa montagne vers la clairière où les chevaux se rassemblaient. Elle voulait connaître la raison du silence qui régnait après leur nouveau chant. A peine avait-elle franchi le seuil de sa maison qu'elle entendit le premier coup de feu qui se répercuta dans ses gènes. Retroussant sa robe, elle courut vers la clairière où les chevaux se rassemblaient. Arrivée là, elle vit l'avenir et le passé, les soldats en uniformes bleus avec leurs fusils et leurs pistolets noirs. Elle vit les chevaux indiens s'abattre, réduits en charpie. Debout sur la crête, elle regarda les chevaux tomber, jusqu'à ce qu'il n'en restât plus qu'un. Extrait d'un article du Magazine Littéraire ...De la même façon que Robert Johnson, le grand bluesman, aurait fait un pacte avec le Diable -c'est le point de départ de son roman- Sherman Alexie se demande s'il n'a pas fait lui-même un pacte diabolique avec "la société capitaliste" : On me paie pour ce roman, alors que je l'aurais écrit, de toute façon, pour rien... Si la question de l'indianité est au centre de son livre, c'est avant tout, selon lui, l'histoire d'un groupe de rock : c'est la musique qui a créé le monde. Elle est un moyen d'être plus proche de Dieu. J'ai peu de talent pour la musique, alors écrire un roman sur un groupe de rock, c'était une autre façon d'être une rock-star. (...) Pour Sherman Alexie, écrire est un "jeu sérieux". Car c'est aussi une nécessité : "il faut que les Indiens racontent leurs histoires, que personne d'autre ne les raconte plus à leur place. Il faut que nos enfants réalisent que nous avons cette capacité, pour qu'ils trouvent espoir et courage."
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