La page de Colum Mc Cann



































C'est Colum Mc Cann !LE CHANT DU COYOTE,  premier roman de Colum Mc Cann,  est paru en 1995. Il a été traduit par Renée Kérisit et édité en France en 1996 aux Editions Marval. On le trouve en poche en 10/18.

RESUME :

Pendant beaucoup d'années, Mickaël l'Irlandais prit des photos. Un jour, il n'en prit plus, et il se mit à la  pêche à la mouche avec la même fougue. Il était déjà assez vieux, et sa femme Juanita la mexicaine venait de le quitter. Leur fils Connor a aujourd'hui 23 ans et il est de retour au pays (un petit coin d'Irlande au bord d'une rivière polluée). Connor vient de parcourir le monde pendant Cinq ans : il a hérité cette bougeotte de son père. Il a passé plus de la moitié de son périple à chercher sa mère, à peu près partout où elle aurait pu se réfugier : mais d'elle, il n'y a trace nulle part, elle s'est évanouie dans les vents qu'elle aimait temps. L'une des seules traces tangibles, ce sont toutes ses photos que le vieux Mickaël avait pris d'elle à tous les âges, photos qu'elle a fini par maudire... Les deux hommes, le père et le fils, se retrouvent quelques jours après des années de non communication, de silence, ils se réapprivoisent. Parallèlement, Connor raconte la vie du couple que formaient ses parents : la belle mexicaine devenue si triste et le photographe aux talons voyageurs.

C.J.

 

Extrait du CHANT DU COYOTE : Couverture édition 10.18

De bonne heure le matin, elle sortait de la maison, et, les bras serrés contre sa poitrine, goûtait l'air du temps : les formes particulières des nuages élevés qui défilaient à vive allure dans le ciel mexicain, les vents qui arrivaient de toutes les directions, apportant d'étranges senteurs, des sons, des averses de pluie, des écharpes de poussière. Le vent possédait des signes distinctifs qu'elle s'était inventés. Quand elle avait onze ans, elle lui avait donné différentes couleurs. Un vent rouge était chargé des poussières du désert, un brun arrivait par la rivière, un gris apportait les parfums des prosopis, un vent d'un vert inhabituel souffla un été entraînant avec lui un essaim de criquets. Celui qu'elle préférait à l'époque était un vent noir - un vent qui n'avait absolument aucun effet, qui n'existait pas, quand la ville devenait noire et torpide sous la chaleur pesante. Elle avait toujours cru que le vent ramasserait sur son passage un homme qui lui était destiné -peut-être est-ce la raison pour laquelle elle tomba amoureuse de mon père, je ne sais pas. Elle l'appela "mi cielo", mon ciel, et un vent paresseux et noir traversa l'espace.

 

 

LES SAISONS DE LA NUIT, son second roman, est paru en 1998. Il a été traduit par Marie Claude Peugeot et édité en France par les Editions Belfond. On le trouve en poche en 10/18.

Extraits de la critique d'Olivier Cariguel
parue dans le Magazine Littéraire de Novembre 1998
(Numéro 370)

Les saisons de la nuit, deuxième roman de Colum Mc Cann est charpenté comme le métro de Manhattan. Solide, rude, bétonné. ... Pour son travail de romancier, Mc Cann (...) a su reconstituer un milieu à la fois maudit et fascinant. A peine entré dans le livre, on est aspiré dans les profondeurs tout comme Nathan, bientôt avalé par les eaux glaciales avec ses compagnons, puis rejeté à l'air libre sur un geyser ! (....) ce roman est un voyage au centre d'une mégalopole dont on ressort terrassé, emballé (...) Il donne à lire des pages âpres, violentes, trépidantes... Mc Cann a peint une fresque impeccable de la rédemption   plantée dans la "Grosse Pomme" : qui savait qu'elle donnait encore des fruits aussi savoureux ?

 

 

Pour lire la Critique parue dans Libération-Livres :

Lien avec le site LIBERATION Livres

 

 

LA RIVIERE DE L'EXIL, son troisième roman, paraît aux Editions Belfond à l'automne 1999. C'est un recueil de nouvelles.

Voici la 4e de couverture :

A quoi rime la vie quand ceux qu'on aime sont loin, enfuis, à jamais perdus ? Jeune ou vieux, sain d'esprit ou détraqué, fille des rues, amant exemplaire, pitoyable voleur, père créateur : dans ces nouvelles, chaque personnage s'avance jusqu'à la rédemption qui transcendera les coups bas du destin, la folie, la maladie, l'absence, la solitude, le deuil. Dense et incisive, la prose de Colum Mc Cann ignore les frontières entre le réalisme, la poésie et l'allégorie. En filigrane de ces émouvants destins d'hommes et de femmes qui partagent l'attachement à leur Irlande natale, elle évoque avec générosité l'universel combat de tous ceux que la vie a exilés, loin de chez eux... ou loin d'eux mêmes, tout simplement.

 

La riviere de l'exil

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