James Welch



































  L'HIVER DANS LE SANG
1974
James Welch
paru en 1992 en France, Editions Albin Michel
L'hiver dans le sang, couverture 10.18   James Welch

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présentation du dernier roman de James Welch

Extrait d'un article du Magazine Littéraire
(par Cédric Fabre et David Balichi)

Ecrivain aux origines Blackfeet et Gros-Ventre, James Welch pose dans ses romans toute la problématique de l'identité indienne. L'histoire des indiens a été écrite par d'autres, et la représentation qui leur a ainsi été donnée d'eux mêmes les a encore écartés un peu plus de leur avenir. (...)

Comment les Indiens étaient-ils perçu dans les années 60, quand vous avez commencé à écrire ?

Les choses commençaient à changer. Dans les années 50, on était encore des "sauvages" pour la plupart des gens. Des sauvages sans ambition, embrouillés dans les problèmes. On était perçus par le biais des stéréotypes, comme l'ivresse, la paresse. Puis, à la fin des années 60, il y a eu une vogue de la littérature indienne, ce qu'on a appelé la "renaissance". Pendant un temps, l'idée générale était que ça paraissait plutôt "mignon" que des indiens écrivent. Puis les gens se sont aperçus qu'il y avait dans le lot de très bons livres. Maintenant, chacun sait que la littérature indienne est capable d'égaler le grand courant de la littérature américaine. On les prend plus au sérieux.

L'hiver dans le sang : 4e de couverture

Le héros de James Welch est un peu son frère jumeau ; indien de la tribu des Blackfeet, élevé comme lui dans une réserve, orphelin de père, inconsolé depuis la disparition de son frère aîné, il fait l'apprentissage de l'alcool et des femmes. Peu-à-peu, il reconstitue l'existence de son père et celle de ses aïeux. L'hiver dans le sang avait ainsi été salué au lendemain de sa publication aux Etats-Unis en 1974 par Jim Harrison : Les dialogues sont d'une justesse extraordinaire et le contraste entre les valeurs traditionnelles et contemporaines d'une force admirable.

Extrait de l'article
PAROLES D'HOMME ROUGE OU L'ÉTRANGER CHEZ LES AMERS INDIENS...

L’histoire de L'HIVER DANS LE SANG est racontée par un jeune Indien (jamais nommé) qui vit sur la réserve Blackfeet du Montana. Cette absence de patronyme est significative ou à tout le moins représentative de sa vie errante faite de petits riens quotidiens, de beuveries, de bagarres et de coucheries diverses avec des femmes de rencontre qu’il oublie rapidement. Rien d’exaltant dans ces tranches de vie...

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Extrait de l'entretien
avec James Welch : « Humaniser l'Indien »

L'identité indienne est-elle en train de se renforcer ?
James Welch : De plus en plus de personnes se revendiquent indiennes, et ce bien qu'elles n'aient qu'un quart ou qu'une moitié de sang indien. Elles finissent par se détourner de leurs origines européennes car c'est du côté de la terre des ancêtres indiens, le pays dans lequel elles ont grandi, qu'elles trouvent réellement leurs racines. C'est sans doute pourquoi l'American Indian Movement (AIM) est devenu si fort, si vite, dans les années 70.

Lire l'intégralité de ce passionnant entretien
sur le Site Sciences et Avenir
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VIVRE AU MONTANA
Essai paru dans GRANDS REPORTAGES
mai 1997
traduction de Jean-Luc Fromental


J'habite une vieille ferme confortable au bord du Rattlesnake Creek, à Missoula, dans le Montana. Nous appelons le ruisseau Rattlesnake mais personne ne sait précisément pourquoi -certains prétendent que c'est à cause des ondulations qu'adopte son cours depuis la source, dans le Rattlesnake Wilderness, quelques miles au nord de la maison que je partage avec ma femme Loïs et Bill, mon chien. Mais même les vieux ne peuvent fournir d'explication satisfaisante. Et si les Indiens du cru, les Satish, le savent, ils n'en soufflent mot. Une chose est sûre : il n'y a pas de serpents à sonnette dans ce ruisseau, pas plus que dans les montagnes qui entourent Missoula. On en trouve en quantité dans l'est du Montana, de l'autre côté des Rocheuses. (...) mais il n'y a pas de serpents à sonnette dans le Rattlesnake Creek.


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