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MIDNIGHT SUN

Elwood Reid

Elwood Reid

Paru aux Etats-Unis en 2000
Edité en France chez Albin Michel Terre d'Amérique en 2002
Traduit par Freddy Michalski

4e de couverture

Pour Jack, l'Alaska représente la "dernière frontière", une terre sauvage où le soleil ne se couche jamais et où tout semble encore possible. Mais entre ce vieux rêve et la réalité - son travail de charpentier sur les chantiers -, il y a un monde. Un boulot difficile, des distractions rares. Aussi son ami Burke et lui se laissent-ils tenter lorsqu'un homme leur confie, avec 5000 dollars à la clé, une étrange mission : retrouver sa fille de vingt ans dont il n'a plus de nouvelles depuis qu'elle est partie vivre dans une de ces communautés bizarres qui fleurissent dans les endroits les plus reculés. Avec pour seul indice une vieille photo, Jack et Burke se lancent dans une expédition qui changera à jamais leur destin.

Avec ce roman sombre et envoûtant, Elwood Reid, l'auteur de Ce que savent les saumons, continue d'explorer les zones d'ombre de l'âme humaine. Midnight Sun confirme un talent et un univers très personnel.

Extrait

Midnight Sun

Arrivé le début de la soirée, nous avions passé une vaste colline pour nous retrouver dans une prairie d'un vert lumineux encadrée par des buissons de myrtilles. Nous approchions de quelque chose. Burke l'avait senti lui aussi et il s'est mis à accélérer le pas, à doubles enjambées, coursant le soleil couchant, et moi, je trottinais sur ses talons, la carabine me cognant l'épaule, tandis que nous nous ouvrions un chemin à grands gestes des bras à travers des carrés de fleurs sauvages délicates blanches et mauves.

Nous nous sommes arrêtés en bordure de la prairie à l'endroit où plusieurs sentes à gibier s'entrecroisaient avant de disparaître dans les bois environnants comme des sillages d'avions à réaction;

- Alors, tu tiens le coup ? a demandé Burke.

C'était les premières paroles qu'il   prononçait depuis le début de la piste.

Il a décroché son sac à dos et s'est mis à ramasser par poignées des myrtilles qu'il enfournait dans la bouche. Il avait un air sauvage et féroce, sorti de quelque trou dans la terre, le visage recouvert d'insectes et de sueur.