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FAUX SOLEIL

Titre original : Sundog

Paru aux Etats-Unis en 1984
Edité en France en 1987 par Christian Bourgois
RESUME

Faux Soleil 10.18

Dans les paysages sauvages de la péninsule Nord du Michigan, Robert Corvus Strang est un homme qui se déplace en rampant dans les bois. Une magnifique costaricaine danse simplement habillée d’un bikini… et un écrivain dissipé tente de rester debout… tous les trois se sont retirés dans cette contrée isolée, où Strang, constructeur de barrages et de ponts, amoureux des femmes, qui cherche au plus loin de ses limites, va se lancer dans une histoire de sa vie, de sa vie monumentale. Ce roman nous entraîne depuis le Michigan jusqu’à l’Afrique ou l’Amazonie où vécut Strang. Ce dernier va emporter ses auditeurs par delà les rivières du temps, à travers la nature de l’innocence, du désir… pour finalement mettre au défi, de façon bouleversante la briéveté de la vie.

 

EXTRAIT

"Putain de saloperie de pluie. J'ai envie d'aller danser. Le soleil brillera peut être un peu plus tard. Où pouvons nous danser ?" Elle était fantasque, irritable.

Je me garai devant le bar. En ce milieu de matinée, il y aurait sûrement un groupe de bûcherons et de pêcheurs à la retraite qui prendraient un café à l'intérieur.

"Elle voudrait danser", dis-je à mon ami le patron. "Elle voudrait aussi un Cuba libre. Puisqu'elle boit, je vais l'accompagner. Ca va les déranger ? Je jetai un coup d'œil aux vieux chnoques qui regardaient fixement Eulia.

Votre argent vaut bien le leur. Ca leur fera une histoire à ressasser pendant les mois à venir."

Elle dansa pendant deux heures, s'arrêtant seulement pour boire un certain nombre de Cuba libre. Ce fut une sorte de fête : quand je me sentis fatigué un pêcheur qui avait la soixantaine bien sonnée prit le relais, avant de repasser Eulia au patron du bar en personne. Les tasses de café circulaient, je payai plusieurs tournées bon marché. La musique était réduite au strict minimum, mais Eulia se satisfit d'un pot-pourri des Beach Boys que nous rejouions sans cesse. Quand je la sortis de là, vers midi, nous étions tous deux passablement saouls, elle plus que moi, et je sautai sur le prétexte du soleil qui maintenant brillait. Je la conduisis vers le torrent que j'avais choisi pour pique-niquer. Comme d'habitude, j'avais besoin de me remplir l'estomac. Elle décida de parler et de rire en espagnol exclusivement, et je décidai de ne pas protester. Le patron du bar lui avait préparé un énorme dernier verre pour la route, qu'elle engloutit avidement.