




















 |
UN
BON JOUR POUR MOURIR

paru aux Etats-Unis en 1973
Titre original : "A good day to die"
Traduit par Sara Oudin
Publié en France aux Editions Robert Laffont en 1985
Résumé
Les plans qu'ils avaient imaginés pendant
leurs journées de beuveries ont eu un résultat bien plus terrifiant que ce à quoi ils
auraient pu s'attendre. L'un d'entre eux était une sorte de poète capable de se
retirer dans des rêveries béates, s'évadant dans des séances de pêches oniriques dans
des torrents glacés. L'autre garçon, Tim, le vétéran du Vietnam, était entièrement
consumé par la violence qu'il y avait vécue, et par ses cicatrices. Et puis il y avait
la troisième, Sylvia, la fille, celle qui n'était amoureuse que d'un des deux. Conduits
par leurs idéaux, ils sont partis de Floride, pour se rendre vers le Grand Canyon, et le
sauver d'une catastrophe, du moins c'est ce qu'ils croyaient. Tout au fond du coffre de
leur voiture, à part quelques alcools et quelques drogues, il y avait aussi une caisse de
dynamite.
Extrait
J'avais si peu de ce que je considérais
comme du courage. Il m'était facile de supposer que le courage est souvent une question
d'énergie et de métabolisme. Je savais qu'il était peu probable que Tim se retire un
jour d'une bagarre ou qu'il renonce aux dangers de la conduite de compétition. Et lorsque
nous avions eu l'occasion de parler de la guerre, la peur avait été étrangement absente
de ses commentaires. Faire sauter un barrage lui semblait aussi évident que faire un bon
repas ou aller au cinéma, plus évident même que faire l'amour, un acte qui lui posait
apparemment quelques problèmes. Et les Nez Percés, qui s'étaient battus sur le sol
même où je me tenais, avaient un proverbe : à l'approche de la guerre, ils disaient :
"Courage ! c'est un bon jour pour mourir"...
|