Edward Curtis


EDWARD S. CURTIS
photographe
1868 - 1952





Vous vous rappelez les livres d'Edward Curtis que possédait Grand-Papa ? Nous devions nous laver les mains avant de les regarder.

Photo d'Edward Curtis

 

Ruth, dans Dalva

Tout près de la cuisine, dans un couloir de la maison où sa mère l'appelait souvent, d'habitude pour la punir, il y avait deux photographies d'Edward Curtis qui l'avaient troublée, attirée, séduite : Deux Sifflets, le visage poudré et un corbeau perché sur la tête, et Ventre d'Ours, le médecine man arikara enveloppé dans une peau d'ours. Après qu'on l'eut grondée ou fessée, elle désirait se cacher à l'intérieur de la peau d'ours de Ventre d'Ours, être aspirée par les yeux de l'homme qui avait promis une terre affranchie des mesquineries imbéciles de la punition.

Extrait de Julip

Jim Harrison a travaillé à un projet de film sur Edward Curtis. Il a été payé pendant six mois par les producteurs d'un grand studio hollywoodien pour sillonner les Etats-Unis, de réserve en réserve, sur les traces de Curtis. Malheureusement, ce film est resté à l'état de scénario. J.H. ne désespère pas de réactiver ce projet et de faire jouer le rôle de Curtis par son vieux complice Jack Nicholson.

Extrait de Jim Harrison de A à W, par Brice Matthieussent, Editions Christian Bourgois

ELEMENTS BIOGRAPHIQUES

ARTICLES DANS LA PRESSE

LIENS EDWARD CURTIS SUR LE WEB

 


ELEMENTS BIOGRAPHIQUES
Photo d'Edward Curtis

d'après la biographie établie par Hans Christian Adam,
photographe et auteur d'un livre sur E.S. Curtis aux éditions Taschen

Né en 1868 dans un ranch de l'Etat du Wisconsin, Edward Sheriff Curtis est le second des quatre enfants d'un prédicateur. Il acquiert très jeune sa première expérience de photographe puis apprend son métier dans un studio du Minnesota. Avec ses parents, Edward S. Curtis s'installe en 1887 à Sidney, dans l'Etat de Washington. Il devient l'associé d'un studio à Seattle, en 1892. La même année, il se marie. Plusieurs membres de sa famille et celle de sa femme collaborent à l'entreprise photographique d'Edward.

C'est en 1895-1896 qu'Edward S. Curtis va faire ses premiers portraits d'indiens dans la réserve de Tulahip, dans les environs de Seattle. En 1897, il se met à son compte et devient le premier photographe mondain de Seattle, il se consacre aussi à la photographie de paysages, chaînes de montagnes, cascades. Il se passionne en tant qu'alpiniste pour le Mont Rainier.

En 1899, Edward S. Curtis a l'occasion de travailler avec de célèbres explorateurs qui l'initieront à l'ethnologie. En 1900, E.S. Curtis photographie la Danse du Soleil des indiens Blood, Blackfeet et Algonquin dans le Montana. C'est alors qu'il conçoit le projet de documenter la vie des Indiens par la photographie, de consigner les traditions orales des tribus, leurs légendes et leurs histoires, de fixer par écrit les biographies des chefs et des guerriers les plus célèbres, d'étudier leurs langues et d'enregistrer leurs chants pour les transcrire plus tard dans des partitions. Il est alors âgé d'un peu plus de 30 ans. A partir de 1903, E.S. Curtis cherche à réunir des fonds pour financer son projet : THE NORTH AMERICAN INDIAN. Il rend un très grand nombre de visites aux tribus indiennes . Curtis va continuer jusqu'en 1928, soit pendant presque 30 ans, à travailler à son projet. Il arrêtera ses recherches après un voyage mouvementé dans l'Arctique. Il tournera, en 1914, un film muet, IN THE LAND OF THE HEADHUNTERS (au pays des chasseurs de têtes), sur les Indiens de la côte nord-ouest. THE NORTH AMERICAN INDIANS compte vingt volumes, dont le dernier paraîtra en 1930.

E.S. Curtis mourra en 1952 à Los Angeles, d'une crise cardiaque.

 

ARTICLES DANS LA PRESSE

Extrait de l'article de Philippe Jacquin, LE FIGARO MAGAZINE du 23 septembre 2000

Exposition des photographies d'Edward S. Curtis à l'Hôtel de Sylly, 62 rue St Antoine, Paris IVe.tél : 01.42.74.47.75

Il aura suffi d'un dollar. Printemps 1896 : comme à l'habitude, des Indiens Squamish font leur collecte de poissons à mare basse. Un habitant des environs observe la scène : il remarque entre autres une vieille femme édentée qui fouille la vase. Il lui propose de se faire photographier contre un simple billet. Proposition acceptée. C'est la première photo d'Indien d'Edward Sherrif Curtis. Trois mois après, cette photo remporte le grand prix de l'Exposition photographique nationale. Sans l'avoir pressenti, Curtis vient de sceller son destin.

Extrait de l'article de Yasmine Youssi, EPOK, Octobre 2000


Ebloui par leur "danse du soleil", le photographe se jette à corps perdu dans une entreprise dont il ne soupçonne pas  encore qu'elle sera celle de sa vie. A la clé, un projet fou : réaliser un album de deux mille deux cents photogravures, The North American Indian. Curtis pense en avoir pour quelques années. Ce n'est que trente ans après qu'il met un terme à son travail, ruiné, épuisé. Il meurt en 1952, dans un total anonymat. Aujourd'hui, ses photos, dont une sélection est présentée cet automne à l'Hôtel de Sully, sont irremplaçables. Elles participent à forger la légende des "Peaux Rouges", tellement exploitée par le cinéma américain. Inlassablement, Curtis a enregistré un monde qu'il savait déjà perdu et a participé, avant l'heure, à un devoir de mémoire.

 

 

LIENS EDWARD CURTIS SUR LE WEB

Une biographie en langue anglaise sur le site de la Bibliothèque Universitaire de Washington
Edward Curtis

http://www.lib.washington.edu/Manuscripts/ecurtis.html

Une galerie photos de plus de vingt œuvres superbes à contempler, et à commander, sur un site commercial spécialisé dans la photographie
Eagle Catcher

http://www.timelesstraveler.com/curtis.html

Le Site du Musée de la photographie, où on peut trouver toutes les informations sur cette exposition :
Sommaire de l'exposition
http://www.patrimoine-photo.org

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